Gouvernance

Administrateurs : Pourquoi s’engager dans une démarche RSE ?

Les enjeux environnementaux restent trop peu traités par les conseils d’administration en France. La responsabilité sociale d’entreprise incarne pourtant l’un des principaux rôles des administrateurs, qui se doivent d’être exemplaires en la matière. La démarche RSE impacte effectivement la réputation des entreprises, et donc leurs capacités à maintenir de bonnes relations avec leurs parties prenantes. C’est aussi ce qui explique que les sociétés qui affichent des engagements sociétaux solides fassent preuve d’une résilience exceptionnelle à la crise de 2021.

La démarche RSE, une garantie prouvée de résilience face aux risques

La responsabilité sociale d’entreprise demande aux administrateurs d’analyser et de prendre en compte de plus en plus de risques. Un parti-pris gagnant pour les conseils d’administration dans le contexte de la crise sanitaire de la COVID-19.

Des engagements sociétaux de plus en plus larges

Pour rappel, la RSE couvre des problématiques de long terme, diversifiées et amenées à se multiplier :

  • gestion des déchets, lutte contre les gaz à effet de serre et utilisation de technologies plus propres ;
  • fabrication de produits ou de services écologiques, dans une logique de développement durable ;
  • ouverture au dialogue social ;
  • démarche éthique anti-corruption ;
  • lutte contre les discriminations et souci de la diversité, y compris au sein du conseil d’administration : ouverture aux femmes, aux personnes en situation de handicap et aux étrangers ;
  • garantie de bonnes conditions de travail : santé et sécurité ;
  • encouragement de l’emploi local.

Ces enjeux impliquent de chercher à la fois des solutions de court terme et des stratégies de long terme. Ils demandent également de prendre en considération les attentes d’une diversité de publics, et notamment d’un nombre de parties prenantes croissant : clients ou usagers, salariés ou agents, assureurs et financeurs.

Les conseils d’administration au cœur des stratégies RSE

Selon un récent rapport d’information du Sénat sur la RSE, la responsabilité de la démarche revient en priorité aux conseils d’administration. Ceux-ci ont le devoir de l’inscrire dans les priorités stratégiques de l’entreprise, notamment pour ce qui relève des enjeux environnementaux.

Ce même rapport relève pourtant que 58% des administrateurs admettent que l’impact climatique ne fait pas l’objet d’évocations régulières dans leurs conseils d’administration. 81% des sondés affirment d’ailleurs que leur CA ne dispose pas de comité chargé du suivi de ces enjeux.

Les entreprises armées de démarches RSE solides ont pourtant prouvé qu’elles étaient parmi les plus résilientes à la crise sanitaire. C’est notamment le cas des sociétés qui intègrent les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) à leurs politiques de développement. Plusieurs études, dont celles du groupe financier américain Bloomberg ou de la Bank of America Merrill Lynch, montrent ainsi que les entreprises socialement responsables “surperforment” en Bourse, en pleine crise économique.

Comme nous l’expliquions dans un récent article sur le management de crise des administrateurs face au COVID-19, cette résilience passe notamment par une bonne communication avec les investisseurs.

Selon les experts de Merrill Lynch, l’efficacité dans la gestion des risques s’explique cependant aussi par une plus grande capacité à assurer de bonnes relations employeurs-employés. Les entreprises les plus résilientes ont ainsi su rassurer en interne par de solides politiques RH, indispensables dans un contexte de distanciation sociale.

La réduction des risques passe également par de forts engagements RSE en termes de gestion des approvisionnements. En diversifiant leurs fournisseurs grâce à l’emploi local, les entreprises dépendantes de matières premières s’assurent de pouvoir maintenir leurs activités malgré les éventuelles crises, sanitaires ou climatiques.

Guide de la communication en temps de crise à l’usage des CA

La crise sanitaire s’éternise, et avec elle la crise économique. Dans ce contexte, les administrateurs ont la responsabilité d’assurer l’efficacité des communications avec les parties prenantes. Ces échanges restent cependant freinés par les obligations de distanciation sociale. Digitalisés, ils doivent donc faire preuve d’une confidentialité à toute épreuve.

Quels outils adopter pour une gestion de crise sécurisée et productive ? Nous avons compilé les conseils de nos experts dans ce guide de gestion de crise.

La responsabilité sociétale pour assurer la pérennité de l’entreprise

Les entreprises ne peuvent plus se contenter d’une performance strictement économique, basée sur les prix et sur la qualité des produits et services. Les parties prenantes s’intéressent de plus en plus à leurs performances sociale et sociétale. De la réputation des sociétés en termes de démarches RSE dépendent donc les ventes, et les investissements.

Les investisseurs favorisent effectivement les entreprises aux engagements RSE forts, et notamment celles qui s’imposent le respect de certifications, de labels et de normes ISO. L’AFNOR valorise d’ailleurs ses démarches de labellisation RSE comme un gage de confiance vis-à-vis des parties prenantes.

Côté clients, 90% des Français disent attendre des marques qu’elles s’engagent sociétalement. Pour 67% d’entre eux, découvrir qu’une entreprise qu’ils n’aiment pas dispose d’une bonne politique RSE aiderait également à redorer son image (Etude marketing Denjean & Associés/GoudLink, détaillée par L’ADN).

Les entreprises ne peuvent donc plus croître sans développer de nouveaux produits et services en phase avec les attentes des consommateurs, leurs comportements d’achat et leur souci de la réputation des marques. Les administrateurs doivent dès lors intégrer la RSE à la stratégie d’entreprise pour se différencier et rester concurrentiel.

La transparence au cœur du travail des conseils d’administration

Dans un précédent article sur les tendances de gouvernance en Europe pour 2021, nous insistions déjà sur le rôle des administrateurs dans l’affirmation des valeurs sociétales de leurs entreprises pour rassurer clients et actionnaires. Plus que jamais, le CA doit prendre la charge de l’image de marque de l’entreprise, et communiquer sur sa politique RSE de façon exhaustive.

Au-delà de la réputation que la société entretient ainsi vis-à-vis de ses consommateurs et des financiers, une démarche RSE permet également de motiver les employés. C’est dans cette optique que nous avions souligné dans l’article sur la transparence d’entreprise la nécessité pour le conseil de dresser un rapport RSE conforme en tous points aux exigences légales, et notamment aux 43 sujets qu’il doit aborder.

Miser sur une transparence sans faille permet d’impliquer les collaborateurs, de les motiver autour d’un projet commun. C’est aussi une façon efficace d’attirer de jeunes talents sensibles à ce type d’enjeux.

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