Gouvernance

Comité stratégique : définition et rôle de ce conseil consultatif

Si vous avez consulté notre guide sur les comités du conseil d’administration, vous savez que le comité stratégique n’est pas obligatoire. Cette instance a pourtant d’énormes bénéfices pour la direction générale. Elle aide à repérer les signaux qui font qu’une décision est la bonne, ou qu’il faut la redessiner. C’est aussi ce comité qui aide à se rappeler de l’objectif de long terme quand les projets de court-terme occupent tous les débats.

Quelles sont les missions de ce conseil consultatif ? Comment le structurer ? Quelles difficultés peut-on rencontrer ?

Quel est le rôle du comité stratégique dans l’entreprise ?

Le comité stratégique se définit comme un organe consultatif, destiné à aiguiller la direction générale. Ce comité décortique tous les aspects d’une problématique, pour en déceler les risques et les opportunités. Bien que peu courant, il s’agit d’un acteur de la performance de l’entreprise. Ce comité nourrit la pertinence des décisions prises.

Comme le précise l’IFA, le comité stratégique a pour missions de :

  • participer à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise ;
  • suivre sa mise en œuvre ;
  • donne son avis sur les projets et investissements importants.

Pour réussir ses missions, ce comité consultatif se réunit généralement à des intervalles réguliers. Il échange avec la direction générale en continu, y compris entre les séances du conseil d’administration. Il s’entretient régulièrement avec la ou le président du conseil, afin de toujours sonder la pertinence des stratégies en cours d’élaboration.

La bonne gouvernance de l’entreprise s’impose comme indispensable à sa survie, et pourtant la notion reste complexe et diverse. Appréhender cette diversité, c’est se donner toutes les chances de faire de votre gouvernance un outil de performance.

Pour tout savoir en la matière, lisez notre livre blanc sur les fondements de la bonne gouvernance.

Comment créer un conseil consultatif utile à la société ?

Rappelons, en préambule, que conseil consultatif et comité stratégique incarnent deux organes en tous points similaires. Disposer d’un comité consultatif ne relève pas d’une obligation légale. La méthode pour le constituer est donc libre, même s’il convient de respecter certains points, comme le rappelle cet article Les Echos sur ce comité.

Pour constituer un comité stratégique, il faut donc préciser :

1/ Sa composition. Le comité doit idéalement réunir des expertises diverses, et des profils variés. Cette diversité doit permettre de couvrir différents aspects d’une même question, sans omettre aucun risque, ni opportunité. Pour s’assurer de la diversité réelle des profils, vous pouvez d’ailleurs évaluer la composition de votre comité avec Diligent Nominations.

Cet outil vous permet d’analyser les différents profils qui animent une instance. Objectif : s’assurer que leur rencontre assure une bonne gouvernance. La solution vous suggère également des pistes de diversification des expertises. Elle est particulièrement utile au comité de nominations, qui a la responsabilité de composer les instances dirigeantes de l’entreprise.

2 / Les thématiques traitées. Celles-ci doivent être claires pour les participants, et toujours précisées en amont de la séance. Allez-vous échanger sur les ressources humaines, le budget, la conformité juridique, la cybersécurité ?

3 / Ses modalités d’évaluation annuelle. La pertinence du comité consultatif doit être vérifiée régulièrement. Il s’agit de s’assurer que les bonnes expertises sont rassemblées. Il faut aussi pouvoir ajouter des thématiques à la liste si nécessaire, ou trouver des outils d’amélioration de la participation.

4 / Les modalités de renouvellement de ses membres. Il convient de pouvoir diversifier les compétences, à mesure de l’évolution des projets. Le renouvellement est aussi un gage d’exhaustivité dans la prise en compte de tous les aspects d’un problème.

Quelles sont les difficultés inhérentes à la création d’un comité dédié à la stratégie ?

La réussite du comité stratégique repose sur l’échange entre pairs. Pour que le comité donne des résultats intéressants, il faut donc que la ou le dirigeant général se positionne comme l’égal des personnes participantes. Il ou elle doit donc provisoirement quitter son rôle hiérarchique pour adopter un statut d’apprenant, ou au moins de co-participant. Les échanges doivent également être libres pour que le comité soit utile.

La participation à ce comité peut aussi poser souci. Dans les petites entreprises, notamment, l’entrepreneur se trouve coincé entre la gestion de la structure et la construction de sa bonne gouvernance. Il ou elle peut être tenté de délaisser le comité stratégique au profit de la gestion. Pourtant, c’est à la gouvernance que s’intéressent les investisseurs en priorité.

Pour être parfaitement efficace, le comité a en outre besoin d’un reporting régulier de l’évolution des projets. Cette tâche peut sembler chronophage à la direction générale. Elle permet cependant de susciter des échanges indispensables à la prise de bonnes décisions.

Quels bénéfices à tenir un comité consultatif régulièrement ?

Le comité stratégique ne prémunit pas de tous les risques que peut prendre une entreprise. C’est aussi le rôle d’autres instances, telles que le comité d’audit ou le comité de rémunérations. Il permet cependant une vraie prise de recul sur les projets en cours, et nourrit la prise de décisions stratégique.

Parce qu’il réunit des experts de différents horizons, ce comité a par ailleurs le pouvoir de remettre en cause les “mauvaises” décisions. Et ce, avant qu’elles n’aient des effets néfastes pour l’organisation.

Le rôle du comité consultatif consiste aussi à ramener l’attention sur l’objectif stratégique de l’entreprise. Quand les problèmes quotidiens s’accumulent, il peut être facile, pour la direction générale, de s’embourber dans leur résolution. Les échanges avec ce comité doivent l’aider à émerger des problèmes de court-terme pour prendre des décisions en fonction de l’objectif à long terme.

Les membres du comité consultatif doivent aussi être assez informés sur les tendances de leurs domaines d’expertise. Ils aident ainsi la direction à envisager des nouveautés. Ils émettent des suggestions, et notamment des idées d’innovation.

A l’heure où les parties prenantes prennent une place encore jamais vue dans les organes de pouvoir, comment peut-on définir les instances de gouvernance ? Comment ces instances dribblent-elles entre le souci des objectifs et la prise en compte des parties prenantes ?

Pour vous faire un avis, nous vous conseillons notre article sur les instances de gouvernance, version 2022.

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