Gouvernance

Les outils du conseil d’administration dans la banque

En juillet 2021, la banque Credit Suisse commence à peine à se remettre des scandales liés à ses récentes pertes financières. Ces pertes, dues à la faillite de la société Greensill et du fonds américain Archers, rappellent la spécificité de la gestion des risques et de la gouvernance dans le monde bancaire. Même quand on connaît le fonctionnement du conseil d’administration, on reste surpris par les particularités que vivent les boards bancaires. Voici, dans le détail, les traits distinctifs du conseil d’administration de la banque, et les outils qui sont nécessaires à sa gestion.

Quelles spécificités pour les conseils d’administration dans la banque ?

La banque et l’assurance relèvent d’un environnement réglementaire et d’activités spécifiques, qui impliquent des missions très particulières pour leurs conseils d’administration.

La première de ses missions relève de la gestion des risques financiers. Comme le rappelle l’observatoire des métiers dans son rapport sur les métiers du risque et de contrôle dans la banque, les principaux risques liés aux activités bancaires sont :

  • pertes financières liées aux crédits et aux contreparties ;
  • risques des marchés dus aux taux, au change et aux liquidités insuffisantes ;
  • risques dits “de souscription », relatifs à la santé des souscripteurs.

Il existe également des risques concernant les choix stratégiques de l’entreprise, notamment concernant les implantations, les restructurations ou les fusions & acquisitions. Les banques rencontrent en outre un certain nombre de risques opérationnels :

  • fraude ;
  • défauts dans les pratiques commerciales ;
  • dysfonctionnements des systèmes informatiques ;
  • erreurs d’exécution dans les processus.

L’autre grande catégorie d’activités des conseils d’administration des banques concerne la non-conformité. Les CA doivent effectivement veiller à appliquer le cadre réglementaire bancaire européen, notamment détaillé par la Banque centrale européenne (BCE). Le non-respect des réglementations nationales et européennes confronte les banques et assurances à des sanctions judiciaires susceptibles d’atteindre leur réputation.

Les conseils d’administration de la banque ont en outre des responsabilités particulières en matière de cumul des mandats et de rémunération. Les banques et assurances sont très concernées par les défis liés au concept de fit and proper. Leurs CA doivent ainsi penser aux stratégies destinées à rassurer le public quant au fonctionnement des marchés financiers. Ils doivent aussi viser la sécurité des consommateurs et lutter contre la criminalité financière.

La gouvernance bancaire, un domaine à part

Les conseils d’administration des banques ont besoin de modèles de gouvernance particulièrement solides pour faire face à leurs défis propres :

  • stabiliser les transactions tout en assurant la sécurité des actionnaires, du marché et des clients. On parle, dans ce cadre, de “devoir fiduciaire” de la banque ;
  • gérer les coûts de transaction liés aux données mobilisées et stockées par les banques et les assurances ;
  • encadrer la diversification des risques à mesure que la banque étend ses activités ;
  • trouver l’équilibre entre innovation et risque.

Dans ce cadre, le profil de l’administrateur en banque est lui aussi particulier. En plus de réfléchir à la stratégie de la structure, comme n’importe quel membre de CA, l’administrateur de banque ou d’assurance a aussi un rôle important de représentant de l’organisation. Son comportement, le format de son mandat et de sa rémunération jouent sur la réputation de la banque. Les banques doivent donc bien penser aux compétences qu’elles attendent des membres de leurs conseils.

Les outils des conseils d’administration des banques

La spécificité des défis que rencontrent les conseils d’administration de la banque et de l’assurance réclame de se munir des bons outils de gestion des risques et de la conformité, mais aussi de recrutement et de réputation.

1 / Les CA de la banque face à la prévention des risques

Les risques auxquels s’exposent les banques sont à la fois internes et externes, et se diversifient à mesure de l’extension des activités. Pour les affronter intelligemment et efficacement, il faut donc se munir des outils qui sécurisent les missions du CA :

  • une solution de business intelligence, capable d’enregistrer et de classer par pertinence un grand nombre de données de gouvernance ;
  • des solutions d’échanges sécurisées et cryptées, dites de Secure File Sharing, pour assurer la viabilité des transactions et l’intégrité des données manipulées par les administrateurs.

2 / La gestion de la conformité réglementaire bancaire

Le respect des réglementations nationales et internationales représente une part considérable des missions des conseils d’administrations de la banque. Les acteurs du secteur ont donc tout intérêt à se munir d’une solution de conformité juridique. Ce type de logiciel permet d’automatiser les chaînes de procédures et d’autoriser la signature de documents en ligne. Objectif : assurer une gestion intégrée des différentes filiales de la banque. Les solutions de conformité juridique aident également à :

  • réduire les sanctions dues au non-respect des réglementations ;
  • minimiser les risques d’erreur dans les manipulations documentaires en automatisant l’entrée de certaines données ;
  • suivre sa conformité en temps réel grâce à des rapports et tableaux de bord instantanés ;
  • identifier les risques de non-conformité et trouver des pistes d’actions correctives ;
  • respecter les calendriers réglementaires ;
  • entretenir des registres détaillés pour réussir ses audits.

Diligent Entities pour garantir la conformité juridique des banques

Pour s’assurer la conformité aux législations internationales, les banques et les assurances peuvent passer par un logiciel de gestion des entités juridiques. Pour en savoir plus, demandez une courte démo de Diligent Entities.

3 / Choisir des administrateurs spécialisés et passionnés

Le rôle de représentant que tient l’administrateur est particulièrement prononcé dans le secteur bancaire. Sa proximité avec les parties prenantes, notamment dans les banques coopératives, constitue un trait spécifique. Le comité de nomination doit donc s’armer d’une solution de recrutement spéciale pour choisir les membres du conseil d’administration d’une banque.

Une solution de gestion de la composition du CA comme Diligent Nominations donne accès à un vivier très précis de candidats potentiels. Les profils se classent selon leurs compétences, leur secteur d’activité, leur localisation et leurs catégories démographiques. De quoi s’assurer de recruter les administrateurs et administratrices les plus adaptés aux problématiques de votre organisation.

4 / Garantir l’éthique et la réputation de la banque

Le secteur bancaire est particulièrement concerné par les enjeux de réputation liés aux opérations financières et aux rémunérations des dirigeants. Ici encore, le recours à un outil de business intelligence s’impose donc, en plus de monter un comité d’éthique. Il s’agit de profiter d’informations ciblées, d’insights intéressants pour une meilleure gouvernance, mais aussi de signaux faibles, annonciateurs d’éventuelles crises de réputation à désamorcer.

Le recours à une solution de business intelligence doit aussi permettre de gérer les relations publiques de la banque. Entre polémiques quant aux mandats des dirigeants et éventuels avis négatifs des souscripteurs, la banque doit avoir les moyens d’identifier le risque réputationnel pour y répondre rapidement et éviter le bad buzz.

Voir venir les crises de gouvernance dans la banque

Un outil comme Diligent Governance Intel software assure la réputation de l’entreprise. La fonctionnalité de “sentiment scoring” mesure les variations d’appréciation dont la banque fait l’objet auprès de ses parties prenantes. La “santé d’entreprise” garantit quant à elle une surveillance de l’actualité de la société et de son secteur pour identifier les risques et les opportunités commerciales.

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