Meilleures pratiques
Qu’est-ce que le contrôle opérationnel en entreprise ?
Le contrôle opérationnel est un concept en mutation. D’abord appliqué strictement au domaine bancaire, il s’est ensuite développé dans le monde des entreprises de production. Il s’utilise dorénavant de manière transversale, à tous les niveaux de l’entreprise. Véritable conseiller de la direction générale, la ou le contrôleur opérationnel n’est pas qu’un contrôleur de gestion. Son rôle est stratégique, vu qu’il vise à prévenir et à guérir les défauts de performances de la société.
Dans notre guide sur la gestion des risques en entreprise, nous détaillons la diversité des activités concernées par la GRC. Le contrôle opérationnel, ou CO, vise à embrasser cette diversité. Il s’agit de réaliser une évaluation globale mais minutieuse de toutes les erreurs humaines ou matérielles représentant un risque ou un défaut de performance pour la société. Retour sur cette notion en cours de redéfinition.
Préalable conceptuel : le risque opérationnel emprunté aux banques
Le concept de contrôle opérationnel recoupe différentes acceptations, et différentes réalités en entreprise. Dans le monde de la banque, le risque opérationnel recoupe les pertes financières dues à des erreurs humaines ou à des dysfonctionnements matériels. Exemples : fraude ou procédures inefficaces. Il s’agit donc, en réalité, de risques liés aux opérations bancaires.
Le CO relève ainsi, au départ, d’une fonction financière ou comptable, liée aux activités de gestion. Il dérive cependant de plus en plus vers une fonction de pilotage proche de la direction générale. Si on parlait jusqu’ici beaucoup de “contrôle de gestion”, le vocable évolue vers un « contrôle de gestion opérationnel” (CsGO), ou de “contrôle opérationnel”.
D’un point de vue plus général, il existe aussi un risque opérationnel transversal à toutes les sociétés. Celui-ci désigne l’écart qui existe entre la stratégie de l’entreprise et ses performances réelles. Dans ce cadre, le CO devient la fonction qui se charge d’assurer le respect de la stratégie de la société.
Définition du contrôle opérationnel
Le contrôle opérationnel est une notion que l’on retrouve beaucoup dans le lexique de la grande distribution et du secteur des entreprises de production. Dans ces domaines, il s’agit surtout d’un contrôle de gestion opérationnel.
La ou le contrôleur de gestion opérationnel doit aider la direction générale à penser ses objectifs et à les atteindre. Il incarne ainsi une interface entre les organes de pouvoir de la société et l’opérationnel, c’est-à-dire ses différents départements.
Dans ce contexte, le CO s’organise autour de plusieurs objectifs :
- comparer les performances courantes de l’entreprise par rapport au plan annuel stratégique ;
- mesurer l’activité, les performances et les résultats financiers de l’entreprise ;
- fournir à l’équipe dirigeante les données nécessaires au développement de la société ;
- prendre des décisions en fonction des erreurs et problématiques observées ;
- planifier les corrections nécessaires pour respecter les objectifs ;
- conseiller la direction générale.
La fonction du contrôle de gestion opérationnel touche donc :
- au domaine financier et à la vérification de la rentabilité des résultats de l’entreprise ;
- au contrôle de la production ;
- à la vérification des performances commerciales.
Ce à quoi il est désormais possible d’ajouter les autres objectifs stratégiques de l’entreprise liés à sa responsabilité sociétale (RSE).
L’internationalisation d’une société implique nécessairement un risque opérationnel accru. L’existence de filiales situées dans d’autres pays réclame de s’intéresser aux spécificités du personnel de chaque entité, mais aussi aux réglementations locales, nationales et régionales.
Pour s’assurer de performer dans ce domaine, il existe une solution dédiée à la conformité juridique de toutes les entités : Diligent Entities. Demandez-nous une courte démo gratuite de Diligent Entities.
Quelles missions derrière le contrôle de gestion opérationnel ?
Le contrôle opérationnel, ou contrôle de gestion opérationnel, recoupe ainsi des missions de plus en plus transverses :
- Participer à l’élaboration de la stratégie générale de l’entreprise. Le ou la responsable du CO prend notamment part aux choix des indicateurs (KPI) qui vont permettre de s’assurer que l’entreprise respecte ses objectifs tout au long de l’année ;
- Installer un contrôle de gestion informatisé avec la direction des Systèmes Informatiques. Le contrôle opérationnel s’appuie beaucoup sur les logiciels de gestion des risques ;
- Mesurer les performances de l’entreprise en continu, et à N+1, par le biais d’analyses d’écarts ;
- Repérer les écarts objectifs / performances et les remonter à la direction générale avec un système de reporting fiable ;
- Aider les différents responsables départementaux à prendre des décisions pour corriger les éventuelles erreurs de trajectoire ;
- Conseiller la direction générale dans la gestion d’avenir de l’entreprise, au vu des performances passées.
D’un point de vue métier, le CO réclame de réelles compétences en comptabilité, en analytique, en gestion et en statistiques. Il faut aussi disposer d’un bon relationnel pour communiquer avec les différents managers de façon diplomatique. La transparence, enfin, est indispensable au travail des contrôleurs de gestion. Ils occupent, par ailleurs, un rôle important au sein des différentes étapes de la gestion du risque de votre entreprise.
La fonction contrôle opérationnel a pour mission de fournir à la décision générale des outils de reporting et de prise de décision accessibles. Dans ce cadre, elle a besoin de solutions simples à utiliser, collaboratives et 100% cybersécurisées.
Un logiciel comme le Secure File Sharing permet de communiquer les rapports sur un réseau cloud entièrement privatisé, séparé des réseaux de messagerie traditionnels de l’entreprise. Les données sont chiffrées, et soumises à des contrôles d’accès granulaires.
Quand le contrôle opérationnel s’applique à la chaîne de production
Il existe une acceptation du contrôle opérationnel qui le limite à garantir l’éthique de la chaîne de production, notamment en termes d’emploi et de respect de l’environnement. Ce CO de la production vise notamment à s’assurer de la sécurité des emplois et du respect des droits des travailleurs. Il s’inscrit ainsi dans une gestion des risques relatifs à la supply chain.
Il s’agit en outre de s’assurer que l’entreprise produit selon des modalités compatibles avec ses ambitions écologiques. Ce contrôle encadre donc également l’émission des gaz à effet de serre et la production de déchets. Comme pour le CO transversal décrit ci-dessus, cette sous-branche implique d’évaluer l’activité de l’entreprise au regard d’indicateurs définis en amont.
Board Portal Buyer’s Guide
With the right Board Portal software, a board can improve corporate governance and efficiency while collaborating in a secure environment. With lots of board portal vendors to choose from, the whitepaper contains the most important questions to ask during your search, divided into five essential categories.
BLOGS À NE PAS MANQUER
mai 10, 2022
Critères ESG : optimiser sa gestion des risques liés aux tiers
Nombreuses sont les sociétés françaises qui font le choix de fonctionner en tant qu’entreprise étendue. Le recours à des tiers fournisseurs facilite souvent l’organisation de la société. C’est aussi une façon de se concentrer sur un cœur de métier, pour rester vraiment concurrentiel sur son marché. Plus la gestion de…
avril 27, 2022
Exemples d’actions RSE pour une entreprise plus responsable
Repenser sa politique RSE relève de la priorité stratégique pour les conseils d’administration. Les récentes évolutions législatives s’ajoutent à la crise sanitaire pour rendre cette démarche indispensable. Une fois la stratégie détaillée, cependant, comment la RSE – responsabilité sociétale des entreprises – peut-elle se traduire en actions concrètes ?…
avril 20, 2022
Jetons de présence : définition, enjeux et nouvelle appellation
Les pratiques sociales d’une entreprise, et notamment les rémunérations de ses dirigeants, impactent son positionnement éthique. Ces rémunérations doivent se justifier par l’activité réelle des concernés. Il en va de la motivation du reste du personnel, et de la réputation de la société. C’est tout l’enjeu du passage de l’appellation…
© 2022 Diligent Corporation