Gouvernance
COVID et démarche éthique d’entreprise : de nouveaux défis
Chaque employeur garde en tête ce que recoupe une démarche éthique d’entreprise. Cadre de pensées, guide comportemental, motivation des ressources humaines, assurance réputationnelle. Voici quelques-uns des atouts que détaille notre guide sur l’éthique d’entreprise. Mais que devient l’éthique en période de crise ? Cette préoccupation résiste-t-elle à un contexte aussi angoissant que celui du COVID-19 ? Quels sont les domaines où la crise menace le plus l’éthique d’entreprise ?
Les démarches éthiques d’entreprise, au cœur de la stratégie de gouvernance
L’éthique d’une entreprise reste encore souvent une préoccupation des premiers mois. La société se lance, et se pose la question des valeurs qui porte son identité. Il s’agit là d’un des moments privilégiés pour élaborer une démarche éthique d’entreprise.
Dans la vie quotidienne de l’entreprise, cependant, l’éthique reste souvent au second plan des priorités. Une réalité amenée à changer pour de bon. Les questions relatives au respect du droit, à la diversité des ressources humaines et à l’écologie préoccupent de plus en plus. Les parties prenantes ont dorénavant un haut niveau d’exigence dans ces domaines. Tant et si bien que l’éthique devient un critère pour les actionnaires.
Face au COVID, les entreprises ont rencontré de nouveaux enjeux éthiques. En termes de ressources humaines, de respect des droits de chacun, mais aussi de comportements internes.
Éthique d’entreprise et COVID-19 : la question de la résilience
Le coronavirus a indéniablement mis la résilience des entreprises à l’épreuve. Dans notre article sur les conseils d’administration face au COVID-19, nous expliquions que la crise sanitaire avait posé de gros enjeux de gouvernance :
- repenser le management des risques pour encadrer le risque épidémique ;
- se doter d’un comité de gestion des risques ;
- penser la digitalisation des postes et le télétravail ;
- utiliser de solutions numériques assez professionnelles et sécurisées pour maintenir les activités de l’entreprise.
Notre article sur les critères ESG montrait aussi que les entreprises soucieuses d’éthique avaient aussi été plus résilientes pendant la crise sanitaire.
Les sociétés qui intègrent ces critères environnementaux, sociaux et de gouvernance avaient effectivement surperformé en bourse. Leurs politiques RSE – responsabilité sociétale des entreprises – leur avaient notamment permis de rassurer leurs ressources humaines. Elles avaient aussi réussi à maintenir leurs approvisionnements industriels.
La crise pandémique révèle en réalité un besoin criant de penser une démarche éthique d’entreprise assez globale pour rythmer le quotidien. Une démarche qui réclame notamment la rédaction d’une charte éthique.
Des managers sans repère en situation de stress
Inscrire son entreprise dans une démarche éthique, et notamment la doter d’une charte, c’est donner un horizon aux managers. La Harvard Business Review a sorti une étude sur ce sujet. Celle-ci montre que les cadres ont tendance à prendre de mauvaises décisions en situation de stress.
Le COVID-19 a généré une série de situations potentiellement angoissantes pour les collaborateurs. Le télétravail a pu générer des sentiments d’isolement. La menace d’une crise économique, depuis confirmée, fait craindre des licenciements. Ce contexte renforce le risque que la course à la performance noie le souci d’éthique.
Quand il traverse une crise, le cerveau réagit plus rapidement. Il en découle plusieurs écueils, pour le personnel encadrant :
- se limiter à des choix binaires, et réduire le champ des possibles ;
- tirer des conclusions prématurées ;
- appliquer d’anciennes solutions à un nouveau contexte ;
- opter pour des discours moralisateurs et dégradants, plutôt que de prendre le temps de discours construits et argumentés.
Penser une démarche éthique qui englobe les comportements quotidiens reste donc une nécessité. Elle doit permettre de donner un horizon comportemental dans les situations où le stress peut pousser à des comportements négatifs.
La démarche éthique doit aussi prévoir des moyens de recours pour éviter que le télétravail, notamment, ne fasse le terrain d’un management toxique. Il ne faut pas qu’un contexte de pression serve d’excuse pour soutenir des comportements immoraux.
Une éthique menacée par un contexte de tension
Une récente étude EY s’intitule Est-ce le moment de vérité pour l’intégrité des entreprises ?. Elle affiche des chiffres alarmants. Le domaine de ce qui est jugé acceptable en entreprise semble s’élargir en période de crise :
- 30 % des répondants se disent prêts à agir de façon non-éthique pour accélérer leur carrière ou augmenter leur salaire ;
- 46 % pensent que certains managers de leur entreprise seraient prêts à sacrifier leur intégrité pour des profits à court terme ;
- 34 % d’entre eux seulement estiment que les “tiers” respectent les lois ;
- 20 % des répondants pensent que le risque éthique est plus grand lors d’une opération de fusion-acquisition.
Ces chiffres montrent la nécessité d’intégrer la cybersécurité dans une démarche éthique. Il en va de la prévention des fraudes. Ils soutiennent en outre l’idée que le contexte sanitaire appelle la rédaction d’une charte éthique opposable. Il s’agit d’assurer la conformité des comportements des employés à cette charte, notamment dans un souci d’image vis-à-vis des parties prenantes.
Compliance, sécurité des fusions-acquisitions, cybersécurité… les domaines couverts par la démarche éthique d’entreprise sont vastes. Diligent Governance se présente cependant comme une suite logicielle complète, destinée à la sécurisation des activités de l’entreprise, mais aussi à sa bonne gouvernance. En savoir plus sur Diligent Governance.
L’instabilité économique, terrain privilégié de la fraude
Un article de l’ACFE, Association of Certified Fraud Examiners, affirme que la fraude a augmenté avec la crise sanitaire. 51 % des experts de la lutte contre la fraude interrogés par l’association ont déclaré avoir découvert des niveaux de fraude plus élevés depuis le début de la pandémie. 71 % de ces professionnels s’attendent par ailleurs à ce que ce niveau de fraude continue d’augmenter.
Pourquoi la fraude continuerait-elle à augmenter alors que la crise semble se résorber ? Selon ces experts, les changements qui ont encouragé la fraude pendant la pandémie n’ont rien de temporaires. Ils affectent notamment les opérations commerciales, définitivement digitalisées, mais trop peu sécurisées. Parallèlement, l’investigation des fraudes s’est compliquée, avec des analystes anti-fraudes dans l’impossibilité de se déplacer.
Moraliser les opérations commerciales passe donc ici aussi par le recours à des outils de sécurisation. Il s’agit d’opter pour des solutions numériques qui permettent de contrôler les participants, leurs modalités d’accès, et de crypter les données.
Sécuriser les fusions et acquisitions pour une démarche éthique d’entreprise solide réclame de choisir le bon logiciel. En la matière, Diligent a conçu sa salle de données virtuelle. Un espace en ligne totalement sécurisé, avec des restrictions d’accès granulaire et un chiffrement des données.
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