Gouvernance

Dialogue parties prenantes

Quand on développe une éthique d’entreprise, et a fortiori une politique RSE – Responsabilité Sociétale des Entreprises – on ne peut pas se passer du dialogue avec les parties prenantes. Prendre en compte les attentes, les besoins, les objectifs et les idées de chacune d’elle permet de coconstruire sur le long terme une démarche responsable et engageante pour vos collaborateurs. Comment mettre en place les bases de ces bonnes relations avec les stakeholders ? Comment éviter les frustrations, les incompréhensions ?

Qui sont les parties prenantes ?

La définition des parties prenantes a évolué dans le temps. Cette notion, directement héritée des théories sur l’éthique d’entreprise, apparaît dans les années 1980. Elle désigne alors les individus susceptibles d’être affectés par la réalisation des objectifs de l’entreprise. C’est là notamment la définition de Freeman.

Le terme de “stakeholder” remonte cependant aux années 1960. Les parties prenantes définissent alors un groupe dont l’entreprise a besoin pour réaliser ses buts, et qui a lui-même besoin de l’entreprise pour réaliser les siens.

Les théorisations récentes, comme celles de Bonnafous-Boucher et Pesqueux différencient les “parties prenantes contractuelles », en relation directe avec l’entreprise, des “parties prenantes diffuses”. Les parties prenants contractuelles de la société recoupent ainsi :

  • actionnaires ;
  • salariés ;
  • clients ;
  • fournisseurs ;
  • syndicats.

Les parties prenantes diffuses désignent les acteurs qui peuvent être affectés par les activités de l’entreprise, sans avoir de liens contractuels avec elles :

  • autorités ;
  • collectivités locales ;
  • associations ;
  • ONG.

Les parties prenantes incarnent donc l’ensemble des personnes morales et physiques concernées par la vie de l’entreprise. Le dialogue avec les parties prenantes concerne prioritairement l’impact de ses activités sur ces personnes.

Intégrer les parties prenantes dans la politique RSE de l’entreprise

Les parties prenantes sont au cœur des politiques RSE des entreprises. Une structure responsable assure une bonne gouvernance. Elle anticipe donc les impacts de ses décisions et de ses activités sur ses stakeholders. Cette anticipation est à l’origine de la communication avec les parties prenantes, en vue d’une politique RSE optimisée.

Cette communication a plusieurs objectifs. Les parties prenantes peuvent représenter une forme de contre-pouvoir à la gouvernance d’entreprise. Prendre en compte leurs attentes et insatisfactions envoie donc aussi un message fort quant à l’éthique d’entreprise. Cette démarche nourrit en général l’engagement des collaborateurs, et stimule la réputation de la société.

La RSE des entreprises en France trouve son origine dans les années 1950. Comprendre les facteurs historiques à l’origine du succès de cette notion et de son adoption par les entreprises françaises permet de préciser les bonnes pratiques en termes de responsabilisation des sociétés. Consultez notre guide historique sur la RSE des entreprises en France.

RSE, ISO 26000 et parties prenantes

La responsabilisation sociétale des entreprises est largement encadrée par la norme ISO 26 000. Celle-ci encadre donc aussi la prise en considération des parties prenantes dans la démarche RSE, et recommande des bonnes pratiques en la matière. Elle prescrit notamment de consulter les parties prenantes pour “éclairer les décisions de l’organisation”.

La définition que déploie ISO 26 000 des parties prenantes est plus englobante encore que celle proposée ci-dessus. Elle reprend à son compte la notion de “sphère d’influence” pour les caractériser. Cette sphère recoupe la “portée/ampleur des relations politiques, contractuelles, économiques ou autres à travers lesquelles une organisation a la capacité d’influer sur les décisions ou les activités de personnes ou d’autres organisations”.

La norme ISO 26 000 prévoit en outre que la communication avec les parties prenantes prenne la forme de panels pluri-acteurs, d’enquêtes, de forums et de blogs.

Pourquoi entretenir le dialogue avec les parties prenantes ?

Dans le détail, la communication avec les parties prenantes doit permettre de construire une politique RSE, mais aussi d’entretenir des relations durables, porteuses de valeur pour l’entreprise.

Les consulter permet donc de prendre du recul par rapport au point de vue des membres du conseil d’administration et de la direction pour s’intéresser aux besoins des salariés, des actionnaires, des fournisseurs, des clients et de la société. Cette prise en compte de la diversité des points de vue améliore les chances d’adopter une politique RSE à la fois durable et motivante en interne.

La communication avec les parties prenantes permet aussi de sortir des préoccupations strictement financières. Elle incarne une volonté de s’engager dans une démarche éthique de plus en plus attendue des actionnaires et des consommateurs. Elle prépare aussi la réussite de votre politique RSE. En étant intégrées à son élaboration, les parties prenantes ne perçoivent plus les changements que vous effectuez comme des contraintes. Les voix les plus contestataires, comme celles des actionnaires activistes, ont un périmètre d’expression qui agit comme soupape de décompression.

Comment bien communiquer avec les parties prenantes ?

Le ministère de l’Écologie a édité un guide de dialogue avec les parties prenantes qui recommande d’adopter différents niveaux de communication, selon deux critères :

  • l’impact désigne le niveau de participation des parties prenantes au projet ;
  • l’équité désigne l’influence que la société est prête à laisser aux parties prenantes sur tel ou tel thème, selon leurs pouvoirs, savoirs et leur autorité en la matière.

Ainsi, si ces niveaux d’impact et d’équité sont bas sur un sujet donné, les parties prenantes ne sont qu’informées. Si le niveau d’impact est haut, mais celui d’équité bas, elles sont consultées. Si le niveau est haut sur les deux critères, on peut envisager de se concerter, voire de délibérer avec les stakeholders.

4 modes de communications avec les parties prenantes

Il y a donc différents modes de communications avec les parties prenantes :

  • l’information, soit la transmission des données factuelles qui peuvent avoir un intérêt pour les parties prenantes ;
  • la consultation, qui consiste à demander l’avis des parties prenantes lors d’enquêtes, de débats, de sondages ;
  • la concertation, qui désigne cette fois la mise en place de moyens de délibération et de co-construction de la stratégie de responsabilité sociétale ;
  • l’association, qui réclame la participation des stakeholders à la réalisation du Document stratégique responsabilité sociétale.

Les astuces pour réussir le dialogue avec les stakeholders

Il existe quelques principes importants pour réussir son dialogue avec les parties prenantes :

  • passer par un facilitateur pour mobiliser les différents acteurs ;
  • investir dans une démarche de communication de long terme ;
  • rendre compte des résultats de l’échange ;
  • se donner des objectifs mesurés, précis et atteignables ;
  • s’assurer de la cohérence des différents messages pour éviter les confusions, et donc la méfiance ;
  • s’inspirer des modes de communication et de décision déjà à l’œuvre chez les différents stakeholders ;
  • rester transparents quant aux zones d’incertitudes, en déroulant les différents scénarios possibles ;
  • installer un système de remontée des réclamations et des plaintes.

 

Comment rester dans une démarche de co-construction avec les parties prenantes, malgré le temps qui passe ? En leur fournissant un outil de suivi de votre démarche RSE. Pour échanger des fichiers volumineux de façon sécurisée avec l’ensemble de vos stakeholders, et selon différents niveaux d’autorisation, vous pouvez utiliser notre solution de Secure File Sharing. Demandez-nous une démonstration gratuite !

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