Gouvernance

Faits saillants de la COP27 : victoires, défaites et prochaines étapes

Le 20 novembre, les Nations Unies ont clôturé leur 27e Conférence annuelle sur le climat (COP27) à Charm el-Cheikh, en Égypte. Bien après l’heure prévue, les négociateurs d’environ 200 pays ont fini par parvenir à un accord pour mettre en place un fonds pour « pertes et dommages » destiné aux pays vulnérables, mais n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’élimination progressive de tous les combustibles fossiles. 

Ce dernier point a laissé de nombreux dirigeants et défenseurs du climat déçus et frustrés, surtout après des négociations qui avaient duré des semaines. Néanmoins, la COP27 a donné lieu à plusieurs avancées significatives en termes de progrès géopolitique et d’aide aux victimes du changement climatique. 

Principaux points à retenir de la COP27 

Voici cinq points forts du sommet de la COP27, qui vont de la répression du greenwashing à des promesses ambitieuses. 

  1. Les délégués acceptent de créer un fonds pour « pertes et dommages »

Aux toutes dernières heures de la conférence, les délégués ont finalement conclu un accord sur la proposition de création d’un fonds pour « pertes et dommages » qui aiderait les pays à faibles revenus et à revenus moyens à couvrir les coûts des dommages liés au climat, notamment en cas d’inondations et de sécheresse. 

Les États-Unis se sont initialement opposés à un tel fonds. Pour John Kerry, envoyé spécial des États-Unis pour le climat, les fonds existants suffiraient à verser des dommages, d’autres négociateurs américains déclarant que les demandes pourraient rapidement atteindre des milliers de milliards de dollars. 

Malgré tout, après l’annonce officielle de l’UE d’un changement de position en faveur du fonds, les États-Unis ont rapidement suivi. Les détails de l’accord (notamment le montant qui y sera versé et qui y contribuera) ne seront toutefois pas arrêtés avant la conférence de l’an prochain à Dubaï. 

Les progrès remarquablement lents qui ont dans l’ensemble caractérisé la conférence ont frustré de nombreux chercheurs et experts. 

Par exemple, les appels à l’élimination progressive des combustibles fossiles afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels ont été bloqués par plusieurs États producteurs de pétrole. La formulation a au contraire été révisée pour en appeler au développement accéléré de systèmes énergétiques « à faibles émissions », ce qui pourrait laisser un vide important. 

« Ce que nous avons devant nous n’est pas un pas en avant suffisant pour les gens ou pour la planète… Nous aurions dû faire beaucoup plus », a déclaré Frans Timmermans, Commissaire pour la politique d’action sur le climat de l’Union européenne. 

  1. Les experts de l’ONU demandent une répression de l’écoblanchiment

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a critiqué les entreprises qui tentent d’écoblanchir leurs données sur les émissions et de camoufler les dommages qu’elles causent, déclarant que « leur imposture doit cesser ». 

« Il est répréhensible d’utiliser de fausses promesses « net zéro » pour dissimuler l’expansion massive des combustibles fossiles », a dit Antonio Guterres. « C’est une supercherie. Cette dissimulation toxique pourrait pousser notre monde au bord du précipice climatique. » 

Le troisième jour de la COP27, les experts des Nations Unies ont publié de nouvelles directives pour tenter d’éviter le greenwashing dans les engagements au « net zéro ». 

À l’heure actuelle, lorsqu’elles prennent un engagement volontaire, les entreprises ne sont pas tenues de rendre compte des activités polluantes des fournisseurs et autres tiers avec lesquels elles traitent. 

Les nouvelles lignes directrices de l’ONU visent à rendre les engagements plus crédibles et transparents en exhortant les entreprises, les banques et les autorités locales à rendre publics leurs plans pour atteindre la neutralité carbone, à « plaider publiquement en faveur de l’action climatique et à divulguer toutes les activités de lobbying ». 

Ce mois-ci, l’UE a officiellement voté sa propre législation contre l’écoblanchiment, la Directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité (CSRD). La directive exige que les entreprises concernées fassent auditer leurs rapports annuels sur la durabilité par des tiers indépendants. 

  1. Les leaders recherchent des solutions à court terme pour la crise énergétique

L’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise énergétique qui en a résulté ont bien sûr été des sujets majeurs de discussion à la COP27. 

Les prix élevés du gaz naturel ont poussé certains pays européens à se rabattre temporairement sur le charbon pendant qu’ils cherchent d’autres sources de gaz naturel. 

Afin d’éviter une dépendance excessive au charbon, l’Allemagne a signé un accord avec l’Égypte pour faire progresser l’hydrogène vert et l’exportation de gaz naturel liquide, tandis que d’autres gouvernements et entreprises envisagent de lancer des projets au Sénégal, en Tanzanie et en Algérie. 

Les dirigeants européens insistent sur le fait que ces initiatives sont destinées à être des solutions à court terme jusqu’à ce que des solutions mieux alignées sur leurs engagements climatiques à long terme soient disponibles. Cependant, le financement, même temporaire, de projets de combustibles fossiles dans les pays en développement en fera certainement sourciller plus d’un. 

  1. Reprise des négociations officielles sur le climat entre les États-Unis et la Chine

Au cours de la dernière semaine du sommet, John Kerry a confirmé que les négociations officielles sur le climat avaient repris entre la Chine et les États-Unis. La Chine les avait interrompues en août après la visite de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, à Taïwan. 

La coopération entre ces deux pays, les plus grands polluants au monde, est essentielle pour progresser contre le changement climatique. 

Pendant ce temps, le président Biden a promis que les États-Unis feraient leur part pour éviter un « enfer climatique » et a également souligné la nécessité d’un avenir énergétique diversifié, en particulier à la lumière de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. 

« Aucune action… ne peut être entreprise sans que les nations comprennent qu’elles peuvent utiliser l’énergie comme une arme et prendre l’économie mondiale en otage. Cela doit cesser. Et donc, ce rassemblement doit être le moment de renouveler notre engagement envers l’avenir et notre capacité partagée à écrire une meilleure histoire pour le monde », a déclaré Joe Biden. 

  1. Le Brésil fait une promesse ambitieuse contre la déforestation

Le président brésilien élu, Luiz Inácio Lula da Silva, est arrivé à la COP27 en déclarant que « le Brésil est de retour » et en promettant une « lutte acharnée » contre la déforestation. 

Au cours de ses deux précédents mandats, entre 2003 et 2010, Lula da Silva a supervisé une réduction importante de la déforestation de la forêt tropicale brésilienne. 

Cependant, lorsque le président Jair Bolsonaro a pris les rênes en 2018, les agences brésiliennes qui réglementent l’Amazonie ont été affaiblies et la zone déboisée de l’Amazonie brésilienne a atteint son plus haut niveau en 15 ans. 

Le retour de Da Silva et sa promesse de lutter à nouveau contre la déforestation offrent de l’espoir pour la plus grande forêt tropicale du monde et la réduction des émissions de carbone. 

Préparer la transition énergétique 

S’il est vrai que la COP27 a échoué à élaborer un plan mondial pour éliminer progressivement les combustibles fossiles, des milliers de grandes entreprises sont déjà tenues responsables de leurs émissions. 

De nombreuses autres dans le monde entier pourraient bientôt être soumises à davantage de réglementations, qu’il s’agisse de la CSRD de l’UE, des nombreux autres cadres ou de la proposition de règle relative aux déclarations sur le climat de la Securities and Exchange Commission des États-Unis. 

Les solutions modernes, y compris le logiciel Carbon Accounting Software, de Diligent, sont conçues pour simplifier le reporting sur la durabilité en automatisant les calculs et la production des rapports. 

Une telle technologie peut faire gagner un temps précieux à votre entreprise, que vous souhaitiez rester conforme aux dernières réglementations ou simplement réaffirmer votre engagement à réduire les émissions. 

 

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