Gouvernance

Les 5 priorités des conseils d’administration pour 2022 : les conclusions de l’enquête PwC de cette année

Alors que nous arrivons en fin d’année 2021, en ce quatrième trimestre, les conseils d’administration des entreprises se livrent à une réflexion : ils regardent en arrière pour faire le point sur les défis relevés durant ces 12 derniers mois et regardent également en avant pour voir où ils doivent se concentrer et comment ils peuvent s’améliorer.

Quelles priorités les conseils d’administration devraient-ils mettre en avant en 2022 ? Comme chaque fin d’année, l’enquête annuelle de PwC sur les administrateurs de sociétés en 2021, fournit quelques indications. Voici cinq points essentiels à retenir du rapport de cette année, ainsi qu’un commentaire de Leah Malone, directrice du Governance Insights Center de PwC, extrait d’un récent épisode de Inside America’s Boardrooms.

1. Tenir compte de l’impact du travail hybride sur la culture du conseil d’administration

Alors que les vaccins continuent d’être déployés, presque tous les administrateurs (96%) ont déclaré que leur conseil d’administration prévoyait de se réunir en personne d’ici la fin de l’année. Mais plus de la moitié (54%) prévoient de continuer à se réunir virtuellement de temps en temps.

Au cours des deux dernières années, les conseils se sont adaptés à la collaboration à distance et ont utilisé les outils de communication à distance à leur avantage. Au cours de cette période, ils ont fait l’expérience des avantages et des inconvénients du travail à distance.

D’une part, les réunions vidéo sont nettement plus courtes et ne nécessitent pas de longs déplacements vers d’autres villes ou pays. Pourtant, les conversations virtuelles, bien qu’elles soient peut-être plus efficaces, ne sont peut-être pas aussi solides ou performantes. Plus de la moitié des personnes interrogées (61%) ont déclaré que le passage aux réunions virtuelles avait eu un impact négatif sur la culture du conseil d’administration.

Il est essentiel de “ ne pas laisser les impacts négatifs de la technologie prendre le pas sur les efficacités positives ”, a déclaré Madame Malone. Elle a souligné l’importance de privilégier une culture de conseil “ dans laquelle chaque administrateur a le sentiment de pouvoir exprimer son désaccord, poser des questions et sentir qu’il peut avoir un impact ”.

2. Inscrire la gestion des talents à l’ordre du jour du conseil d’administration

Quels sont les domaines qui nécessitent plus de temps et d’attention dans la salle du conseil ? Pour la première fois, la gestion des talents, et non la supervision de la stratégie, est arrivée en tête de la liste des préoccupations les plus pressantes des administrateurs – ce qui montre à quel point le COVID-19 a profondément transformé le lieu de travail et combien la tâche de gestion des talents est complexe et essentielle.

“ Je pense que cela reflète le moment dans lequel nous nous trouvons et les marchés du travail économiquement tendus ”, a déclaré Malone.

Il est essentiel de poser les bonnes questions. Que fait l’entreprise pour répondre à cette situation ? La stratégie de l’entreprise en matière de talents en fait- elle un lieu de travail de choix ? “ Le conseil d’administration doit être impliqué dans les décisions relatives à l’évolution future de la stratégie de l’entreprise en matière de main-d’œuvre et s’assurer que cette stratégie ouvre la voie à une plus grande diversité et à une meilleure intégration de la main-d’œuvre ”, indique le rapport de PwC.

3. Être proactif en matière de diversité (genre, raciale, ethnique)

Le pourcentage de femmes dans les conseils d’administration du S&P 500 est passé de 16% à 28% au cours des dix dernières années. Mais le pourcentage d’administrateurs d’entreprise issus de groupes raciaux/ethniques minoritaires reste extrêmement faible. Dans les plus grandes entreprises du pays, seuls environ 5% des administrateurs sont noirs et 3% seulement sont latino-américains. – L’enquête annuelle de PwC sur les administrateurs de sociétés en 2021.

“ Il y a quelques années, l’accent était mis sur la diversité des sexes et sur la nécessité de trouver davantage de femmes pour siéger dans les conseils d’administration des entreprises. Il est évident que c’était vrai et que cela a donné lieu à de beaux progrès ”, a déclaré Mme Malone. “ Je pense que la conversation s’oriente maintenant vers la reconnaissance du très faible pourcentage d’administrateurs issus de milieux non-blancs qui siègent dans les conseils d’administration des entreprises. ”

Parallèlement, de plus en plus de membres de conseils d’administration reconnaissent que la diversité nécessite une action ciblée. En 2020, 71% des administrateurs pensaient que la diversité des conseils d’administration “ se ferait tout simplement naturellement « . Ce chiffre s’est depuis réduit à 32%.

Le besoin d’un plus grand nombre d’administrateurs non-blancs et la nécessité d’une action proactive se sont manifestés dans les conversations des conseils d’administration. Par exemple, la diversité raciale/ethnique (25%) devance désormais l’expertise sectorielle (20%) et l’expertise opérationnelle (14%) comme principaux critères de recherche de nouveaux administrateurs. Et plus de la moitié (52%) des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient favorables à l’idée de lier la rémunération des dirigeants aux objectifs de diversité et d’inclusion, ce qui représente un bond de 13 points par rapport à l’année dernière.

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4. Renforcer la composition du conseil d’administration par des évaluations plus rigoureuses

Les administrateurs s’accordent à dire que la diversité des conseils d’administration améliore les relations avec les actionnaires (90%), la performance du conseil (85%), la surveillance de la stratégie et des risques (76%) et la performance de l’entreprise (75%).

Pour obtenir un conseil plus diversifié, le remplacement des administrateurs retraités et l’augmentation du nombre de sièges au conseil ne sont qu’une partie de l’histoire. Un rafraîchissement proactif est également essentiel, non seulement pour les membres du conseil peu performants, mais aussi pour ceux qui ne conviennent pas.

Près de la moitié (47%) des personnes interrogées ont déclaré qu’au moins un membre du conseil d’administration devrait être remplacé. Près d’un cinquième (18%) souhaitent en remplacer deux ou plus.

Alors pourquoi ces mesures ne sont-elles pas prises ?

Alors que 88% des administrateurs déclarent que leur conseil dispose d’un processus efficace d’évaluation des administrateurs, deux tiers des administrateurs (67%) déclarent qu’il est difficile d’être franc, et plus de la moitié (52%) déclarent que ce processus n’est pas réellement mis en place et est effectué plutôt pour « cocher la case ».

“ Quel est l’intérêt de l’évaluation si ce n’est déterminer si chacun des administrateurs autour de la table apporte sa contribution au conseil et est toujours bénéfique à l’entreprise ? ” a demandé Madame Malone. “ Il y a clairement un certain décalage entre les personnes autour de la table qui s’assurent que la composition du conseil est la meilleure possible et la façon dont les processus d’évaluation sont réellement utilisés. ”

L’ensemble du conseil d’administration doit réfléchir à ce que devrait être sa composition dans deux, trois ou quatre ans, et créer un plan pour y parvenir. – L’enquête annuelle de PwC sur les administrateurs de sociétés en 2021.

Il incombe à la direction du conseil d’administration de donner le bon ton en matière d’évaluation du conseil – d’encourager un retour d’information ouvert et honnête – et d’établir avec tous les administrateurs des attentes en matière d’évaluation régulière des compétences par rapport à la stratégie de l’entreprise et à l’évolution du paysage commercial.

5. Prenez le temps de bien comprendre l’ESG – et ses liens avec la stratégie

“ De nos jours, nous pouvons difficilement avoir une conversation sur la gouvernance d’entreprise sans parler de l’ESG ”, a déclaré Malone. “ C’est la première chose dont les administrateurs nous disent que les actionnaires veulent discuter ”.

Presque toutes les personnes interrogées (94%) ont déclaré que leurs entreprises proposaient des informations ESG, et 64% ont convenu que l’ESG est lié à la stratégie de l’entreprise. Pourtant, seulement 28% des personnes interrogées ont déclaré que leur conseil d’administration avait une bonne compréhension des messages de l’entreprise en matière d’ESG/durabilité, et seulement 25% ont déclaré que leur conseil d’administration comprenait les risques ESG.

Il est essentiel de combler ce fossé pour gagner la confiance des parties prenantes et assurer la réussite commerciale à long terme.

“ Comme le conseil d’administration peut (et doit) avoir une vision à long terme de la stratégie de l’entreprise, son point de vue sur ces questions urgentes à long terme aura un impact sur la façon dont les entreprises intègrent ces questions dans leur planification future ”, indique le rapport de PwC.

“ Les organisations doivent établir une relation de confiance avec un ensemble croissant de parties prenantes sur une variété de sujets, y compris la diversité, les taxes, la protection des données des clients, l’ESG, et plus encore. La pression pour obtenir des résultats commerciaux pour toutes les parties prenantes est élevée et c’est une entreprise complexe. ”

Promouvoir la diversité au sein de l’entreprise, c’est également faciliter le dialogue entre des profils très différents. Ce dialogue, pas toujours facile entre services, ou freiné par le télétravail, se nourrit donc de logiciels de travail collaboratif. En la matière, les sociétés françaises doivent s’assurer de choisir des solutions particulièrement cyber sécurisées. Demandez-nous une démo gratuite de Diligent Messenger, un équivalent à WhatsApp, avec la confidentialité en plus.

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