Gouvernance

Risques ESG en entreprise : de quoi parle-t-on ?

La mise en place d’une politique de gestion des risques de l’entreprise impose de scanner son environnement interne et externe, à la recherche de dangers potentiels. La nature de ces dangers varie. Un danger devient en général un “risque” quand il a une forte probabilité d’occurrence et d’impact sur la structure.

C’est parce que les critères ESG – Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance – recoupent eux-mêmes des menaces de plus en plus marquées que la notion de risque ESG émerge. Difficile, aujourd’hui, de prétendre ignorer l’impact délétère que peut avoir un manque de transparence dans la rémunération de la direction générale. Même constat pour un fournisseur peu éthique, ou pour des émissions de CO2 non-réglementaires. Quelle diversité de menaces se cache dès lors derrière le concept de risque environnemental, social et de gouvernance ?

Qu’est qu’un risque ESG ?

Les critères ESG occupent la base de toutes les réflexions sur les risques ESG. Pour rappel, ces critères environnementaux, sociaux et de gouvernance permettent d’évaluer la démarche RSE, Responsabilité Sociétale de l’Entreprise. Ils sont particulièrement utilisés par les banques et autres investisseurs pour envisager des investissements socialement responsables (ISR).

Les critères ESG servent donc à associer les préoccupations liées à la rentabilité et à la croissance à celles relatives à la durabilité et aux engagements éthiques. Ils recoupent une série de domaines d’engagements, eux-mêmes porteurs de risques pour l’entreprise.

Prenons une compagnie pétrolière qui investit dans la prévention des catastrophes environnementales dans le cadre du critère Environnement. Son objectif principal consiste à prévenir les marées noires. Le risque ESG “marée noire” est effectivement lourd de conséquences, tant pour elle que pour la société. Le nettoyage des marées noires occasionne des frais à hauteur de millions d’euros. Ces événements jouent en outre très négativement sur la réputation de l’entreprise, et donc aussi sur sa valeur en bourse.

Plus précisément, un risque ESG est un risque que les banques et organisations financières vont prendre en compte avant d’envisager d’investir dans une société. L’évaluation des critères ESG se superpose donc à l’évaluation financière. Cette évaluation globale de la performance des entreprises s’appuie notamment sur des documents comme le reporting extra-financier, base de la transparence de l’entreprise en termes de RSE.

Votre entreprise se lance dans un renouvellement de sa politique de gestion des risques, et la question de la méthode à suivre s’impose. Certains textes parlent de 4 étapes dans les process de gestion des risques, d’autres de 8. Combien d’étapes faut-il pour une gestion des risques performante ?

Toutes nos réponses dans notre article dédié aux étapes de la gestion des risques.

Pourquoi prendre en charge les risques ESG en tant qu’entreprise ?

Prendre en compte les risques ESG dans sa stratégie de gouvernance découle donc en partie de l’objectif d’attirer les financements socialement responsables. Cette démarche peut également s’inscrire dans une logique de gestion des risques plus large, liée aux activités et à l’environnement de l’entreprise. Elle doit donc participer à la typologie des différents risques de l’entreprise. Derrière chaque risque ESG se cache en effet un risque tout court, qui peut avoir des conséquences financières et réputationnelles pour la structure.

L’impact financier du manque d’éthique

Prenons, par exemple, le critère social. Celui-ci implique de s’investir dans le droit du personnel et dans le dialogue social interne. Il réclame également de s’intéresser à la gestion des risques de sa supply chain.

Le respect du droit des travailleurs et travailleuses des sous-traitants à l’étranger concentre en ce moment l’intérêt médiatique. En témoignent les nombreuses marques, notamment de prêt-à-porter, mises en cause par la presse, la clientèle et les investisseurs pour leur recours au travail forcé de la communauté Ouïghours en Chine. Se soucier du risque ESG lié au “S”, au social, relève donc d’une démarche éthique, mais aussi, par voie de conséquence, d’une démarche financière.

Les risques liés à la gouvernance

Le troisième critère ESG, la gouvernance, recoupe des politiques aussi larges que la lutte contre la corruption, le dialogue entre actionnaires et conseil d’administration ou la transparence sur la rémunération de la direction. Sur ce dernier point, l’année 2020 de début de la crise sanitaire du COVID a souligné les fortes attentes des clients. Les salaires des PDG ont alors baissé, au nom du principe de la solidarité. On estime ainsi que 3 dirigeants du CAC 40 sur 4 ont vu leurs rémunérations baisser.

Il faut dire que les critères de rémunération variable s’appuient eux-mêmes sur les objectifs RSE. Le risque ESG s’insinue donc aussi dans les salaires des dirigeantes et dirigeants. ll s’agit de prendre en compte leurs actions en matière de sécurité des équipes, notamment, mais aussi d’éthique et de diversité des ressources humaines. Ce dernier enjeu est particulièrement lisible au sein du CA, où le lien bénéfique entre diversité et performance est prouvé.

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Envisager l’engagement écologique comme une mesure contre le risque

Prendre en charge sa gestion des risques ESG, c’est aussi s’intéresser au changement climatique en tant que risque pour l’entreprise. Les destructions dues au changement climatique entraînent des difficultés d’approvisionnement et des impayés. Quelques exemples :

  • la réduction du débit des fleuves implique une baisse de la production d’électricité hydraulique ;
  • la déforestation impacte directement les activités liées à l’exploitation du bois, et donc le secteur de l’ameublement ;
  • l’allongement des périodes de sécheresse nuit tant à l’agriculture qu’à l’élevage ;
  • les vagues anormalement longues de gel font souffrir le secteur viticole.

La multiplication des aléas climatiques augmente également la survenue de catastrophes naturelles. La hausse des inondations et des incendies en témoigne. Ces catastrophes menacent le transport de marchandise.

La situation est encore pire pour les sociétés situées dans les zones à risques. Celles-ci doivent investir dans leurs infrastructures, et voient leurs frais d’assurance augmenter. Certaines se retrouvent obligées de délocaliser.

Le lien entre risque ESG environnemental et santé financière est donc patent. Il l’est aussi si on s’intéresse aux nouvelles réglementations liées à la lutte contre le changement climatique, ou à l’image de l’entreprise vis-à-vis d’un public consommateur de plus en plus regardant.

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